La Fédération nationale des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (FNCIDFF) lance une collecte de fonds d’urgence pour soutenir ses associations, pour certaines en grande difficulté à la suite d’une décision de l’Etat de revaloriser les salaires, sans donner de garantie de compensation.

Les CIDFF informent et accompagnent les femmes dans leurs démarches d’accès au droit, d’insertion socioprofessionnelle et de lutte contre les violences.

En 2023, ce sont plus de 150 000 femmes informées par un CIDFF dont 60 000 femmes victimes de violences.

Si leur mission est d’intérêt général pour les femmes, de nombreux CIDFF sont aujourd’hui en grand difficulté financière suite à la décision du gouvernement le 6 août dernier d’étendre la Prime Ségur aux salarié·es du secteur sanitaire social et médicosocial privé.

Cette revalorisation est une victoire en demi-teinte car sans compensation financière, certaines de nos associations seront contrainte de licencier voire de mettre la clé sous la porte, laissant des dizaines de milliers de femmes victimes de violences sans solution ni accompagnement.

Ces revalorisations de salaires étaient nécessaires et attendues dans un secteur où les salariées, en très grande majorité des femmes, exercent des métiers difficiles et mal rémunérés. Or, l’Etat a pris la décision d’étendre la Prime Ségur à notre secteur, sans anticiper sa mise en œuvre, qui ne figure pas dans le projet de loi de finances pour 2025.” déclare Danielle Bousquet, Présidente de la Fédération nationale des CIDFF.

L’absence de compensations financières de l’Etat dès 2024 pourrait provoquer des licenciements économiques, le gel des recrutements voire la fermeture de plusieurs associations, avec des conséquences graves et délétères pour les milliers de femmes victimes de violences accompagnées par le réseau des CIDFF chaque année.

Nous ne pouvons nous y résoudre. C’est pourquoi notre fédération, la FNCIDFF organisent une collecte d’urgence. Nous appelons donc à la solidarité de chacune et chacun pour soutenir nos associations les plus en difficulté.

“Nous sommes aujourd’hui obligées d’en appeler à la solidarité de chacune et chacun pour soutenir nos associations et éviter à tout prix des fermetures d’associations, qui provoqueraient l’apparition de zones blanches de l’accès aux droits, particulièrement préjudiciables pour les femmes et pour les publics les plus vulnérables”, ajoute Clémence Pajot, Directrice générale de la Fédération nationale des CIDFF.

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